Compte rendu du Trail du Bout du Monde

Samedi 9 juillet j’arrive après 3h00 de route à PLOUZANE, ou plus précisément à coté à GUILHERS pour retrouver mes amis et assister à une course de solex ; c’est la première fois que je vois ces « bolides » , vraiment impressionnant.

Après une bonne soirée chez mes amis, et une petite marche sur le parcours du trail en compagnie de patate bien sur, il est temps de se coucher.

Debout à 6h45, l’équipement est prêt depuis la veille, et après une part de gatosport et un bon café il est temps de se rendre sur la ligne de départ, pour retirer mon dossard, le 31 en l’occurrence.

Les bénévoles sont déjà au petit soin avec nous, on a le droit à du café, de l’eau et nous attendons le départ ; je suis vraiment serein, pas de nervosité, je ne suis pas la pour faire un performance mais seulement prendre du plaisir et enfin renouer et finir une course ADDM (au delà du marathon.

Le départ est donné à 8H35 et je prends mon allure tranquille comme prévu de l’ordre de 10 km/h ; on va faire le tour du vélodrome puis direction les chemins et enfin PLOUZANE, un passage en ville et ensuite en sous-bois ; j’ai un rythme correct, je me tiens à ma stratégie soit 15 mn de course, puis je me ravitaille en boisson énergétique et ensuite à chaque ravitaillement gel et barre de céréales.

Le parcours du début de course est sympa, pas très dur a part quelques passages en sous bois et ensuite après un bel escalier direction le bord de mer et le toboggan ; avec le recul , je me demande ou ce sentier côtier est vraiment plat, et finalement cela fera très mal, cette succession de petites difficultés qui ne donnent pas l’impression d’en être.

Le décor est splendide depuis le début de notre aventure et le bord de mer avec ses falaises, ses phares est vraiment magnifique ; le temps un peu couvert est vraiment idéal.

Le premier ravitaillement est sur la plage et les bénévoles sont vraiment au petit soin pour nous, ils nous aident à remplir nos gourdes et Camel-bag, c’est vraiment un confort. Nous sommes au kilomètre 25 (il y a eu un petit ravitaillement avant) et les jambes sont déjà lourdes et ça ne fait que commencer ; on repart sur le bord de côte direction l’arrivée (enfin pour ceux qui ont choisi le 37 kms) et toujours cette succession de côtes et de descentes ; la beauté du paysage fait oublier la dureté de la course bien que …..

J’ai également choisi de marcher dans les côtes et même si ma moyenne de course a considérablement baissé, je continue mon petit bonhomme de chemin ; les premiers concurrents du 37 kms nous doublent, mais pour les suivants quand ils arrivent à notre hauteur, je vois qu’ils souffrent également et nous encouragent.

Nous arrivons enfin au phare St Matthieu, lieu de l’arrivée pour le 37 kms mais également pour notre course la 57 kms mais après une nouvelle boucle de 20 kms bien sur.

Il est tentant j’en suis conscient d’arrêter la et je pense que quelques coureurs l’ont fait, car cela devient dur et mon manque de préparation se fait sentir. Le relief n’est pas celui que je rencontre habituellement chez moi et je n’y suis pas habitué, quoiqu’il en soit je continue ; j’ai eu le temps de dire quelques mots à mon ami, il va me mitrailler de photos ce qui me fera de bons souvenirs.

La seconde boucle commence plutôt pas mal, le relief est moins escarpé et je peux courir (enfin trottiner serait plus adéquat) ; un petit pointage au début de la passerelle et nous allons faire une petite boucle, en commençant pas longer la plage, un peu de sous-bois et ensuite on repart dans les landes et la partie de toboggan recommence, jusqu’au dernier ravitaillement. Je refais le plein, un peu de coca également et c’est reparti pour les 10 derniers kilomètres et lors de la dernière grosse descente, mon genou se rappelle a mon bon souvenir (le TFL) et jusqu'à la fin de la course je ne pourrais plus courir dans les descentes, mais finalement ça ne m’a pas trop handicapé ; je trottinerais dans les petites montées et dans les portions plates.

J’aperçois enfin le phare St Matthieu et l’arrivée, mon ami m’attends , j’aurais  mis pratiquement 3H00 pour couvrir les 20 derniers kilomètres.

Je franchis enfin la ligne d’arrivée, l’on me remet mon sac contenant un t-shirt, une casquette et une bouteille de cidre et je vais aller me reposer après un petit ravitaillement ; je vais rester allongé durant un bon quart d’heure et ensuite je pourrais retrouver mes amis pour prendre le repas d’après course.

Nous allons rentrer sur PLOUZANE ensuite, prendre une bonne douche, et diner en famille en dégustant bien sur le cidre.

Que dire de cette course – Le parcours est magnifique mais très piègeux car rarement plat et à la longue ça fatigue considérablement surtout pour quelqu’un comme moi, pas très rôdé à ce genre de terrain – L’accueil et les bénévoles sont vraiment au top, toujours un mot sympa, des encouragements tout au long du parcours, vraiment un plaisir de courir et on voit que les bretons savent recevoir.

Je ne peux que conseiller ce trail mais attention il faut le préparer sérieusement sinon c’est très dur.

Pour les chiffres, je termine les 56.950 kms en 7H28 à la 239^ème place sur 271 mais sur plus de 400 au départ.

Je ne sais pas si je le referais mais j’ai adoré.